Théophraste Bombast de Hohenheim, dit Paracelse, l'un des plus grands médecins de tous les temps, naquit il y a plus de 500 ans, le 10 novembre 1493 près de Zurich, en Suisse.
Son père, médecin instruit, lui enseigna le latin, la médecine et l'alchimie. Paracelse a obtenu son diplôme de médecine à l’Université de Ferrare, à l'âge de 22 ans. Il a assisté aux conférences dans les universités médicales les plus connues en Europe, malgré cela il estima que ces connaissances n'étaient pas suffisantes et il chercha à les perfectionner. Paracelse voyageait beaucoup : il visita le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France, les Pays-Bas, la Pologne, la Moravie, la Transylvanie, la Hongrie.
Il allait par les villes et les villages, soignant les malades, vendant des remèdes. D'autre part, il interrogeait les vieilles femmes, les bateleurs, les bohémiens, l'un lui communiquait un secret, l'autre lui racontait une cure merveilleuse. Paracelse recueillait tout, jugeant, comparant, observant. C'est ainsi qu'il acquit sa science prodigieuse que les savants de son temps ne voulaient pas reconnaître.
Ambroise Paré et Giordano Bruno ont porté un vibrant hommage à son enseignement. Pourtant, il fut souvent incompris par ses contemporains, méprisé par les officiels, les mandarins des Universités le traitèrent de charlatan. Sa vie de chercheur solitaire, en fit un éternel contestataire, un errant. Il utilisa la langue allemande commune plutôt que le latin dans ses écrits afin de rendre la science accessible au plus grand nombre.
La médecine de Paracelse repose sur les quatre piliers : la philosophie, l'astronomie, l'alchimie et la vertu du médecin. À ces quatre éléments s'ajoutent trois substances qui constituent les corps et cinq entités ou forces qui causent les maladies. Selon Paracelse, le corps est composé de trois substances: le soufre, le mercure et le sel. Chacune des substances est choisie selon sa réaction au feu. Ainsi, le soufre représente tout ce qui brûle, le mercure tout ce qui s'évapore et le sel tout résidu incombustible. Des causes externes peuvent provoquer dans chacune des trois substances des réactions qui sont contraires au maintien de la santé. Cette dernière dépend donc d'une relation appropriée entre les trois substances.
Lorsqu'il passa aux pratiques thérapeutiques, Paracelse faisait grand cas d'une espèce de force vitale, laquelle avait conduit à la cicatrisation et à la restauration d’organe lésé. La tâche du médecin consistait à écarter les obstacles qui contrariaient l'action de cette force vitale, en éliminant les matières nocives, et à soutenir cette action, en prescrivant des remèdes appropriés.
Dans sa chirurgie, comme dans sa médecine, Paracelse mit l'accent sur le pouvoir curatif de la nature. Il ne recommandait l'opération chirurgicale qu'en cas de réelle nécessité, s'en tenant plutôt au traitement classique.
Pour Paracelse, le lien entre la maladie et son remède spécifique fut si important qu'il suggéra de nommer les maladies d'après le remède qui les guérissait: «Si vous dites: telle maladie est celle de la mélisse, telle autre de la sabine, vous avez déjà nommé la cure.»
Son but était toujours d'améliorer ses connaissances et il n’a jamais cessé d'étudier et d'expérimenter. Partout où il séjournait, il ne manquait pas d'étudier les traditions médicales populaires. Il resta fidèle à ce programme jusqu'à la fin de sa vie. Il décéda à l'hôpital de Salzbourg le 24 septembre 1541.
Il fut un des plus grands médecins de tous les temps. D'une certaine manière, il restera toujours vivant et se révèlera, par-delà les siècles.